Publié dans Société

Prévention du cancer - L’autopalpation, un geste qui sauve ! 

Publié le lundi, 24 octobre 2022

« Observez votre poitrine tous les jours. Palpez-vous quotidiennement. Cela doit être une habitude chez la femme dès l’âge de 30 ans. C’est gratuit et c’est facile à faire ». Dr David Khelif, oncologue radiothérapeute au sein de la Polyclinique d’Ilafy, le recommande. « L’observation de la poitrine et l’autopalpation constituent les premiers gestes à adopter, lesquels pourraient vous sauver la vie. En fait, un nodule en dessous d’un centimètre constaté à temps peut être guéri à 100 %, avec une poitrine intacte et un coût onéreux. Si le dépistage est tardif, vous risquez de perdre votre sein malgré un traitement coûteux, alors que les étapes de guérison ne sont pas entièrement garanties », ajoute ce spécialiste. 

 

Le cancer du sein enregistre 3 millions de nouveaux cas par an au niveau mondial. A Madagascar, au moins 500 nouveaux cas en sont diagnostiqués chaque année, sans parler de ceux non dépistés. Sur une estimation de 20.000 nouveaux cas de cancer par an dans la Grande île, seuls 2.000 y sont pris en charge. 800 d’entre eux concernent les cancers génitaux, dont 60 % de cancer du sein. Pis, 70 % d’entre ces derniers sont en phase évolutive, d’après le Dr Khelif. Face à ce danger, cet oncologue mise sur l’autopalpation, outre les activités physiques confirmées et adaptées. La marche quotidienne en fait partie. La consommation de légumes et fruits ainsi que l’hydratation sont également recommandées pour prévenir le cancer. Selon les informations recueillies, les aliments riches en graisse ou encore les boissons sucrées favorisent l’obésité, voire les risques cancéreux, que ce soit le cancer du colon, du sein, etc.

Des activités menées à la Polyclinique d’Ilafy

L’explication et la mise en pratique de l’autopalpation était hier au programme de la sensibilisation à la Polyclinique d’Ilafy, ouverte au grand public. Un évènement qui entre dans le cadre de la campagne « Octobre rose », avec les responsables du pôle oncologie et radiothérapie dudit établissement. Une occasion de parler du cancer du sein et des différents moyens de lutter contre. En sachant qu’une femme sur dix risque d’être concernée par le cancer au cours de sa vie, il est indispensable de sensibiliser le maximum de personnes au sujet du dépistage. Cela commence par l’autopalpation, en passant par des moyens plus poussés comme l’examen clinique, la mammographie ou encore l’échographie.

Rappelons que la Polyclinique d’Ilafy et la Fondation BOA œuvrent depuis le mois de février de cette année dans la lutte contre le cancer du sein. Le dépistage des femmes salariées de la « Bank of Africa » fait partie des 9 mois d’actions menées. Aussi, la Polyclonique et la Fondation SODIAT étendent les activités de lutte contre le cancer du sein auprès de la Commune d’Ilafy. Ainsi, toutes les femmes de ladite Commune ainsi que celles du Fokontany d’Ankadikely Ilafy peuvent désormais se faire dépister gratuitement auprès de la Polyclinique…

 

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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